Résolution sur le Cachemire

CONSEIL DE CASABLANCA - Paix, sécurité, développement, 31 mai-1 juin 2002

 

Original : anglais

L’Internationale Socialiste exprime sa plus profonde inquiétude concernant la situation au Cachemire, particulièrement au vu de l’alarmante probabilité d’une guerre entre l’Inde et le Pakistan et de la terrible possibilité de l’usage d’armes nucléaires par l’un ou les deux camps.

L’Internationale est aussi troublée et condamne les séries d’attaques violentes qui ont fait des dizaines de morts notamment dans un camps militaire indien au début de ce mois et, il y a seulement quelques jours, contre la police indienne basée au Cachemire. Ceux qui ont commis ces actes violents semblent avoir pour objectif principal d’aggraver le niveau de tension déjà dangereux entre l’Inde et le Pakistan.

Nous croyons aussi que le récent essai de lancement de missiles par le Pakistan est non seulement malencontreux et provocateur au vu des récents évènements et de l’escalade nucléaire potentielle qui pourraient mettre en danger des millions de vies.

Les racines du conflit entre l’Inde et le Pakistan au sujet du Cachemire remontent à de nombreuses années et les relations entre les deux pays sont à la fois complexes et instables. Aider les deux pays à éloigner les risques d’une guerre demande donc un effort important de la communauté internationale, y compris une diplomatie équilibrée et déterminée de nations individuelles afin de réduire les tensions et de promouvoir le dialogue.

Nous considérons donc positif les récentes initiatives en cours de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis et de la Russie.

Cependant nous pensons aussi qu’un effort international plus concerté est nécessaire afin de faire comprendre aux deux pays la claire nécessité et l’urgence absolue d’empêcher de plus grandes hostilités qui pourraient conduire à une conflagration nucléaire.

Parallèlement, l’Internationale Socialiste doit mettre l’accent sur la responsabilité première de l’Inde et du Pakistan de faire eux mêmes tout ce qu’ils peuvent pour réduire le niveau de tension, en commençant par de plus grands efforts pour trouver un terrain d’entente nécessaire pour la mise en œuvre d’un processus de paix au Cachemire. A cet égard, nous reconnaissons et apprécions également les efforts des organisations de la société civile travaillant pour la démocratie et la paix au Cachemire.

Enfin, l’Internationale préconise qu’à l’avenir, dès que cela sera possible, les deux pays, avec le soutien et l’assistance d’autres puissances nucléaires, développent et mettent en place toutes les garanties disponibles et nécessaires, telles que des réseaux de communications d’urgence, des programmes d’essais de surveillance et des accords afin de réduire le plus possible le risque de catastrophe nucléaire.